l’hiver dure trois saisons
La solitude ne se raconte pas en termes exacts, elle ne s’attache pas à l’étendue du réseau qui gravite autour de soi. La solitude ne se dépeint pas, elle n’a ni couleur, ni saveur : et c’est précisément ça. C’est cette absence d’adjectif pour caractériser la solitude qui entraîne cette apathie qui nous cloue à nos draps, c’est cette emprise insipide entraînant avec elle un état général et souvent incontrôlable qui colle à nos basques comme du goudron frais. La solitude, c’est cette marée transparente, avec ses va et ses vient. Elle nous emporte parfois, s’en va toujours, heureusement, en laissant sur notre peau quelques restes d’écumes d’eau de mer, d’haussements d’épaules qui témoignent d’oh, amer. La solitude vrombit au creux de nos êtres qu’importe le monde qui s’agite là et là, qu’importe parfois les mains qui attrapent nos poings. On la sait très présente quand on voudrait quelqu’un ou quelque chose à qui songer et que d’un même tenant on a l’envie de rien, de rien du tout. La solitude, c’est avoir la chance d’être entourés de présences très serrées et avoir envie d’hurler pourtant : je . suis . seul . au . monde .
élise , le 11 février, 2013 à 15 h 56 min a écrit:
miaou 🙁
claude , le 12 février, 2013 à 20 h 11 min a écrit:
tes mots me saisissent… à chaque fois…
à mon tour de te dire <3