10/04/'12
shape of a broken heart
Tu devrais, me disait-il, te sortir de tes carcans d’enfance. En écriture, il sous-entendait, même si se sortir de ses propres mots pré-enrobés signifie finalement s’extirper toute entière de soi-même. Il faudrait donc mettre un instant de côté mes refuges trop aisés et sortir ce qu’il reste alors de moi et que je ne dévoile pas : la rage, collante comme du pétrole au fond de mon ventre, les regrets, l’espièglerie et la provocation dans quelques recoins de mes prunelles, les restes de maquillage sur mes manches résolument trop longues. Dévoiler le feu sous ma peau, le désespoir parfois ambiant, oh ambiant parce qu’en ces instants-là il aspire tout l’air que je n’inhale pas.
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